wikipediaAlé asou Wikipédia pou wè non moun nwè ki envanté bagay oliwon latè-a Liste alphabétique des scientifiques et inventeurs afro-américaines et afro-américains. Inventeurs et savants noirs: par Yves Antoine Voici un livre au titre surprenant parce qu’il va à l’encontre de l’image qu’on se fait des Noirs dont on circonscrit la capacité créatrice et les accomplissements à…
wikipedia Alé asou Wikipédia pou wè non moun nwè ki envanté bagay oliwon latè-a Liste alphabétique des scientifiques et inventeurs afro-américaines et afro-américains.
Inventeurs et savants noirs:
par Yves Antoine
Voici un livre au titre surprenant parce qu’il va à l’encontre de l’image qu’on se fait des Noirs dont on circonscrit la capacité créatrice et les accomplissements à des domaines bien précis : la musique, le sport, la danse. Sait-on que la première opération à coeur ouvert fut effectuée par le docteur Daniel Hale Williams en 1893 à Chicago ? L’ouvrage nous dévoile ainsi une nouvelle dimension de l’univers des Noirs dont l’apport à la science et à la technique modernes, bien qu’il ait été trop longtemps occulté, n’est pas moins appréciable.
Éditeur : Editions L’Harmattan; 3e édition (5 octobre 2018)
L’histoire des Petites-Antilles remonte à des millénaires avant l’arrivée des Européens en 1492. En effet, la première colonisation de l’archipel par les Amérindiens démarre à Trinité (Trinidad) vers 5000 av. J.-C. Cette période précolombienne a vu l’émergence de deux principaux groupes de population qui ont cohabité avec des peuples aux cultures distinctes. Les Arawaks, premiers à s’installer dans ces îles, se sont propagés dans la région au cours d’une migration qui a débuté depuis la rivière Orénoque au Venezuela. Les preuves archéologiques témoignent de leur présence sur plusieurs îles. Ils avaient développé une agriculture avancée, une société organisée et une culture raffinée. Les Kalinagos, également appelés Caribs, ont quant à eux entamé une campagne de conquêtes et de déplacements des Arawaks, peu avant l’arrivée des Européens. Leur coutume guerrière leur a permis de coloniser les îles des Petites-Antilles depuis l’extrême sud de l’archipel, jusqu’à l’île de Saint-Christophe, au cours du xvie siècle. Les îles du nord, proches de Saint-Christophe, ont gardé un nom arawak tandis que les îles situées au sud ont été nommées par les Kalinagos. Au-delà des deux groupes dominants, des petits villages occupés par des peuples aux cultures distinctes des Arawaks et des Kalinagos ont prospéré sur les plus grandes îles situées le plus au sud. La grande île de Trinité, par exemple, était partagée entre les groupes Kalinago d’un côté et Arawak de l’autre. L’île de Barbade, quant à elle, est restée inhabitée jusqu’à l’installation des Européens. Des indices laissent toutefois suggérer que les Kalinagos ont colonisé l’île, entraînant le déplacement de la population Arawak, avant de la quitter sans explication. En somme, l’histoire de la colonisation des Petites-Antilles est riche et complexe, marquée par les mouvements de différents groupes de population aux cultures et modes de vie variés. Les traces de cette histoire sont encore visibles dans les noms des îles et dans les vestiges archéologiques qui témoignent de la présence des premiers habitants de la région.
Nom actuel de l’île
Nom indigène
Origine
Sens de l’appellation
Anguilla
Malliouhana
Arawak
Pointe de flèche ; Serpent de mer
Saint-Martin
Soualiga
Oualichi
Arawak
Terre de sel (terre riche en sel) ; Île aux belles femmes
Saint-Barthélémy
Ouanalao
Arawak
Crapauds en abondance
Saba
Siba
Amonhana
Arawak
Le rocher
Saint-Eustache
Aloi
Arawak
Île abondante en anacardiers (arbre produisant la noix de cajou)
Saint Croix
Ay Ay
Taino
La rivière
Saint-Christophe
Liamuiga
Kalinago
Terre fertile
Niévès
Oualie
Kalinago
Terre aux belles eaux
Montserrat
Alliouagana
Kalinago
Terre aux buissons épineux
Barbuda
Wa’omoni
Kalinago
Terre des hérons (plus largement : terre des grands oiseaux)
Antigua
Waladli
Kalinago
Land of Fish Oil (sens à déterminer)
Redonda
Ocananmanrou
Kalinago
Signification inconnue
Guadeloupe (Basse-Terre)
Karukera
Kalinago
Île aux belles eaux
Grande-Terre
Cibouqueira
Kalinago
Île abondante en gommiers
Marie-Galante
Aichi
Touloukaera
Aulinagan
Kalinago
Arawak
Arawak
Terre abondante en piments ;
Île abondante en crabes touloulou ;
Terre abondante en coton
Dominica
Wai’tukubuli
Kairi
Kalinago
Arawak
Grande est sa taille ;
Signification inconnue
Martinique
Jouanacaeira Matinino
Kalinago Taïno
Île aux iguanes nom d’une île mythique des Taïnos
Saint-Lucie
Hewanorra
Kalinago
Terre de l’iguane
Saint-Vincent
Hairouna
Kalinago
Terre de (du) bienheureux
Bequia
Becouya
Kalinago
Île aux nuages (île ennuagée ?)
Canouan
Canouan
Kalinago
Île des tortues (abondante en tortues caouanes ?)
Carriacou
Kayryouacou
Kalinago
Île de caye (le terme kay, en kalinago, a donné key en anglais et caye : île basse composée de sable et de corail, en français)
Grenade
Camerhogne
Kalinago / Galibi ?
Île aux beaux contours ? Île à la belle forme ? (traduction faite depuis l’anglais)
Îles Sous-le-Vent
Nom actuel de l’île
Nom indigène
Origine
Sens de l’appellation
Barbade
Ichirouganaim
Arawak
Île rouge ;
Île avec des dents blanches (référence aux récifs)
Tobago
Tobago
Kalinago / Galibi?
Île à tabac (abondante en plants de tabac ?)
Trinidad
Kairi
Iere
Kalinago
Terre de colibris (abondante en colibris)
Grandes Antilles
Nom actuel de l’île
Nom indigène
Origine
Sens de l’appellation
Hispaniola (République d’Haïti
et République dominicaine)
Ayiti
Kiskeya
Taïno
Terre rugueuse ;
Mère de toutes les terres
Cuba
Cobao
Taïno
Large île ou large endroit (grande place)
Puerto Rico
Borikén
Taïno
Terre du vaillant et noble seigneur
Jamaïque
Yamaye
Taïno
Terre de forêts et d’eau/Terre aux nombreuses sources d’eau.
La Martinique, joyau enchanteur des Antilles françaises, regorge d’une histoire riche et complexe. La racine de son nom demeure encore aujourd’hui l’objet d’un débat historique. Selon certains, il s’agit d’une déformation du nom Taíno de l’île, transmis à Christophe Colomb lors de sa visite en 1502. Cette appellation Taïno, « Madiana » ou « Madinina« , est traditionnellement interprétée comme signifiant « île aux fleurs » ou « île des femmes ». D’autres sources avancent cependant une théorie différente quant à l’origine du nom de l’île. Selon l’historien Sydney Daney, la Martinique était appelée « Jouanacaëra » ou « Wanakaera » par les Caraïbes, une tribu amérindienne. Ce nom signifierait littéralement « l’île des iguanes ».
Bien que l’origine exacte du nom de la Martinique reste controversée, ce qui est certain, c’est que l’île a été le témoin de nombreux peuples et cultures au fil des siècles. Les amérindiens, dont les Caraïbes et les Arawaks, ont été les premiers à s’installer sur ces terres, avant l’arrivée des Européens. Les Caraïbes, en particulier, étaient réputés pour leur courage et leur propension à la guerre, ce qui leur a permis de conquérir et de repousser les Arawaks vers le nord de l’île.
Quelle que soit l’origine exacte du nom de la Martinique, cette île exotique est aujourd’hui une destination de rêve pour les touristes du monde entier, attirés par sa beauté naturelle, sa richesse culturelle et son histoire fascinante.
« Indigo : l’histoire tumultueuse d’une couleur emblématique en Afrique »
L‘indigo est une couleur ayant une histoire riche et complexe en Afrique.
l’indigo était un produit très prisé par les Européens à l’époque du commerce triangulaire, car il était utilisé comme colorant pour les tissus.
L’indigo est en effet présent dans diverses plantes, notamment dans l’indigotier (Indigofera tinctoria) et dans le pastel (Isatis tinctoria), qui étaient cultivés dans les colonies européennes du Nouveau Monde et d’autres régions du monde.
L’indigo est un pigment bleu naturel qui a une longue histoire dans l’industrie textile. Il a été utilisé pour teindre les vêtements et les tissus depuis l’Antiquité, et a été importé en Europe depuis l’Inde et d’autres régions dès le Moyen Âge.
Au cours du 17ème et 18ème siècle, l’industrie de l’indigo est devenue un pilier de l’économie coloniale, avec la production massive de l’indigo en Amérique du Sud, Centrale et dans les Caraïbes.
Cette teinture naturelle a été extraite des feuilles de certaines plantes pendant des siècles dans de nombreuses cultures africaines pour teindre les vêtements et les tissus.
Cette pratique était particulièrement courante en Afrique de l’Ouest, où l’indigo était utilisé par des peuples tels que les Yoruba du Nigeria et les Dogon du Mali pour teindre les vêtements des dirigeants et des chefs religieux.
Par exemple, en Côte d’Ivoire, les Baoulés utilisent l’indigo pour créer des motifs et des dessins complexes sur leurs vêtements. Au Sénégal, les Wolofs ont développé une technique de teinture à la résistance, qui utilise de l’indigo pour créer des motifs géométriques sur des tissus légers en coton.
La technique de teinture à la main était utilisée par les teinturiers traditionnels de ces régions pour créer des motifs complexes sur les tissus.
Cette pratique artisanale a permis de créer des vêtements de qualité supérieure qui étaient très appréciés dans la région.
Les techniques de teinture à l’indigo ont également été utilisées dans d’autres régions d’Afrique, comme en Éthiopie, où elles étaient connues sous le nom de « qeret » et utilisées pour teindre les tissus de coton et de lin.
L’indigo a une signification culturelle importante en Afrique. Cette couleur est souvent associée à la royauté, à la spiritualité et à la tradition.
Les teinturiers africains ont souvent utilisé l’indigo pour créer des motifs qui représentaient des symboles spirituels ou culturels importants, tels que des animaux, des plantes ou des objets rituels.
Cette pratique a permis de transmettre des messages symboliques importants à travers les vêtements et les tissus.
L’indigo a également une portée symbolique importante dans de nombreuses cultures africaines, où il est souvent associé à la spiritualité, à la guérison, ou à la protection contre le mal. Dans certaines traditions, l’indigo est considéré comme un colorant sacré, utilisé pour teindre des vêtements rituels ou pour décorer des objets sacrés.
Cependant, l’histoire de l’indigo en Afrique est également liée à l’histoire de l’esclavage et du colonialisme.
Au cours de la période coloniale, les Européens ont encouragé la production d’indigo en Afrique pour leur propre bénéfice, tout en imposant des taxes et des restrictions commerciales qui ont souvent conduit à l’exploitation des travailleurs locaux.
Cette pratique a eu des conséquences négatives sur l’industrie textile africaine, qui a été affaiblie par la concurrence des importations européennes.
Malgré cela, l’indigo continue d’avoir une place importante dans la culture africaine.
En particulier, l’indigo est souvent utilisé dans la mode et le design contemporains pour transmettre l’authenticité et la tradition africaine.
Les designers africains utilisent souvent des techniques de teinture traditionnelles pour créer des vêtements modernes et élégants qui sont appréciés dans le monde entier.
Cette pratique permet de préserver la tradition de la teinture à l’indigo tout en la faisant évoluer pour répondre aux goûts et aux besoins des consommateurs contemporains.
Cette teinture naturelle a été utilisée pendant des siècles pour teindre les vêtements et les tissus, et elle continue d’être appréciée pour son symbolisme et son authenticité. Bien que l’histoire de l’indigo en Afrique soit marquée par l’exploitation et le colonialisme, les teinturiers africains ont réussi à préserver cette pratique artisanale et à l’adapter pour répondre aux besoins modernes de la mode et du design.
La couleur indigo continue de jouer un rôle important dans la culture africaine, en tant que symbole de pouvoir, de spiritualité et de tradition artisanale.
La Martinique face à ses enjeux sociétaux : le défi de la mobilisation populaire
Depuis plusieurs années, la Martinique est confrontée à de nombreux enjeux sociétaux qui touchent la sécurité, l’économie, l’environnement, la culture et l’identité. Malgré l’ampleur de ces problématiques, la population semble peu mobilisée pour les résoudre. En effet, alors que les festivités carnavalesques rassemblent chaque année des milliers de personnes, les manifestations pour dénoncer la violence, l’insécurité, la pauvreté ou la pollution ont tendance à susciter moins d’engouement. Cette situation soulève une question fondamentale: « pourquoi la population ne se mobilise-t-elle pas autant pour les problèmes dramatiques que pour le carnaval ? »
En réalité, cette question renvoie à des enjeux sociologiques complexes liés à l’histoire, à la culture, à l’identité et à l’économie de la Martinique. D’une part, le poids de l’histoire coloniale et de l’assimilation culturelle ont contribué à fragiliser l’identité martiniquaise et à créer des inégalités économiques et sociales. D’autre part, les traditions culturelles, comme le carnaval, occupent une place centrale dans l’imaginaire collectif et peuvent être perçues comme un moyen de résister à l’emprise culturelle française.
Cependant, la forte mobilisation pour le carnaval ne doit pas faire oublier les problématiques cruciales auxquelles est confrontée la Martinique. En effet, les problèmes de sécurité, de santé, d’environnement, de culture et d’identité sont autant d’enjeux majeurs qui impactent directement la vie quotidienne de la population. C’est pourquoi il est essentiel de sensibiliser les Martiniquais à ces problématiques et de les mobiliser pour agir ensemble en faveur de solutions concrètes et durables.
En somme, la Martinique doit relever le défi de la mobilisation populaire pour résoudre ses enjeux sociétaux. Il est crucial de s’attaquer aux racines des problèmes pour favoriser un développement équilibré, durable et respectueux de l’identité et des valeurs martiniquaises. La résolution de ces enjeux passera par une prise de conscience collective, une mobilisation citoyenne et une volonté politique forte pour répondre aux attentes et aux aspirations de la population.
Au cœur de la mer des Caraïbes,Une algue brune a pris la frime.Sargasse, son nom, un fléau désormais,Étouffant les récifs, faisant mourir les poissons à jamais. Les maux de peau, la gêne respiratoire,Ses effets sont terribles, la menace est notoire.Des moustiques, elle abrite le mal,Dengue et fièvre qui frappent sans égal. De l’Amazone, elle vient en nombre,La sargasse, s’étale et sombre.Déforestation, l’homme y est pour beaucoup,Rivière de boue qui rend fou. Le changement climatique, un facteur aggravant,Un océan plus chaud, plus acide, c’est dérangeant.Signe des temps, alerte en sonnant,Un appel à l’action, à réagir en nous battant. Un défi lancé, une opportunité saisie,S’unir, travailler ensemble, lutter, c’est la clé.Apprendre à connaître notre planète, notre beauté,La protéger, la préserver, notre seule réalité. La sargasse, un problème, une chance unique,Ne laissons pas passer cette occasion magique.Résoudre cette crise, bâtir un avenir lumineux,Pour notre planète, notre foyer, un destin radieux.
Le matoutou de crabes, plat emblématique de la Martinique, est un héritage culinaire qui puise ses racines dans l’histoire tourmentée de l’île. Cette tradition culinaire, transmise de génération en génération, est un véritable symbole de la résilience et de la créativité de la culture antillaise.
L’origine du matoutou de crabes remonte à l’époque de l’esclavage, lorsque les esclaves étaient interdits de viande pendant la période du carême. Les crabes, considérés comme un aliment de subsistance, étaient leur seul recours pour satisfaire leur faim. Après l’abolition de l’esclavage, les crabes ont été progressivement abandonnés pour des viandes plus nobles lors des grandes occasions telles que le dimanche de Pâques.
Cependant, l’histoire du matoutou de crabes est loin d’être terminée. En 1884, le lundi de Pâques devient un jour férié en Martinique, et cette tradition culinaire ancestrale renaît de ses cendres. Aujourd’hui, le matoutou de crabes est célébré comme une véritable institution gastronomique, un symbole de la richesse et de la créativité de la culture antillaise.
Le matoutou de crabes n’est pas seulement un plat savoureux, c’est une véritable histoire d’amour entre la Martinique et ses habitants. C’est un héritage précieux, une tradition qui nous rappelle les luttes et les triomphes de nos ancêtres. Le matoutou de crabes est le fruit d’une histoire complexe, mais c’est avant tout un hommage à la persévérance et à la fierté d’un peuple qui a su transformer les contraintes en opportunités, et les épreuves en source de créativité.
Le Manifeste de l’OJAM, ou Organisation de la jeunesse anticolonialiste de la Martinique, a été rédigé en 1962 par dix-huit jeunes auteurs martiniquais déterminés à faire entendre leur voix. Sous le titre de « La Martinique aux martiniquais », ce texte revendique la souveraineté de leur île, jusqu’alors soumise à l’emprise coloniale française.
Les auteurs, parmi lesquels figuraient Rodolphe Désiré, Renaud de Grandmaison, Henri Pied, Hervé Florent, Marc Pulvar, Joseph René-Corail, Léon Sainte-Rose, Charles Davidas, Roger Riam, Victor Lessort, Gesner Mencé, Henri Armougon, Manfred Lamotte, Guy Dufond, Guy Anglionin, Georges Aliker, Josiane Saint-Louis-Augustin et Roland Lordinot, ont pris le risque de diffuser leur manifeste en le plaçardant dans les rues de la Martinique les 23 et 24 décembre 1962. Leur message a immédiatement suscité des réactions vives et controversées dans la population.
Cependant, leur action a également eu des conséquences plus graves : les dix-huit jeunes militants ont été arrêtés et emprisonnés à Fresnes, en France, sous l’accusation d’atteinte à la sûreté de l’État. Leur procès, organisé en 1964, a été largement perçu comme une manoeuvre politique destinée à faire taire les voix dissidentes. Mais les auteurs du Manifeste ont su faire preuve d’une grande détermination, défendant leur cause avec courage et passion.
Au final, le verdict du procès a été clair : tous les accusés ont été acquittés, marquant ainsi une victoire importante pour la lutte anticolonialiste. Le Manifeste de l’OJAM est resté un symbole fort de la résistance martiniquaise face à l’oppression coloniale, et un appel à l’émancipation et à la dignité des peuples opprimés.
Il est important de signaler que Le drapeau de l’UNIA (Universal Negro Improvement Association and African Communities League) est repris dans le manifeste de l’OJAM.
Le drapeau de l’Universal Negro Improvement Association and African Communities League, plus communément appelée UNIA, est un symbole fort de la lutte pour l’égalité et la liberté des peuples ayant des ancêtres africains. Dévoilé lors de la convention du 13 août 1920 au Madison Square Garden, il arbore fièrement les couleurs rouge, noir et vert, déclarées couleurs officielles de la race africaine par l’UNIA.
Le rouge, éclatant et vibrant, symbolise le sang qui unit tous les peuples africains, ainsi que celui de la lutte pour la libération. Il rappelle avec force l’importance de l’union face à l’oppression, et la nécessité de se battre pour un avenir meilleur.
Le noir, profond et mystérieux, représente quant à lui le peuple noir en tant que nation, bien qu’il ne dispose pas d’un État correspondant. Ce noir intense rappelle la force et la résilience du peuple africain, qui a su faire face aux épreuves et aux défis de l’Histoire.
Enfin, le vert, riche et luxuriant, symbolise l’abondance de la nature africaine. Cette couleur évoque la beauté et la richesse des terres africaines, ainsi que la connexion profonde entre les Africains et leur environnement naturel.
Le drapeau de l’UNIA est ainsi un symbole fort et puissant, qui rappelle l’importance de l’union, de la lutte et de la résistance. Il a été créé en réponse à une chanson raciste intitulée « Every race has a flag but the « coon« , soulignant l’importance de se réapproprier les symboles et les couleurs de sa propre identité culturelle.
Aujourd’hui, le drapeau pan-africain est toujours un symbole important pour de nombreuses personnes à travers le monde, rappelant la nécessité de lutter contre l’oppression, l’injustice et la discrimination.
En arborant fièrement ces couleurs, on affirme son appartenance à une communauté forte et résiliente, prête à se battre pour un monde meilleur et plus juste.
L’histoire du drapeau
Le drapeau rouge, vert et noir à bandes verticales est devenu l’emblème incontesté de la Martinique. Les couleurs de ce drapeau, symbole de la lutte anticoloniale, ont une histoire complexe et controversée qui remonte au XVIIe siècle.
Selon certaines sources, ces couleurs auraient été utilisées pour la première fois en 1665, lors de révoltes d’esclaves menées par Francis Fabulé, un « Nèg Mawon » qui aurait combattu aux côtés des Kalinagos contre les colons français. D’autres sources situent l’origine de ces couleurs en 1801, lors d’une révolte d’esclaves au Carbet, ou encore en 1870, lors de la Grande insurrection du Sud, au cours de laquelle les insurgés auraient arboré des foulards ou des bandeaux rouge, vert et noir en signe de ralliement. Malgré ces incertitudes, l’importance symbolique de ces couleurs pour la communauté afro-descendante de la Martinique est incontestable.
Dans les années 1960, l’Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique (OJAM) a repris ces couleurs sous la forme de trois bandes verticales, rappelant le drapeau français, pour protester contre la départementalisation. C’est à cette époque que Victor Lessort, surnommé « Totor« , a créé le premier drapeau rouge, vert et noir à bandes verticales, alors qu’il était emprisonné en attendant son procès pour avoir affiché le manifeste de l’OJAM.
La paternité du drapeau dans sa forme actuelle reste sujette à débat. Certains attribuent sa création à Guy Cabort-Masson et Alex Ferdinand, qui l’auraient dessiné lors des événements de mai 1968 à Paris. D’autres, comme Victor Lessort lui-même, revendiquent la création de ce drapeau depuis sa cellule dès 1963. Quoi qu’il en soit, l’assemblée de Martinique reconnaît l’importance de ce drapeau comme
« symbole (…) pour les afro-descendants de la Martinique depuis le XIXème siècle ».
Au fil du temps, le drapeau rouge, vert et noir à bandes verticales est devenu l’emblème de la revendication autonomiste et indépendantiste martiniquaise. Il est régulièrement arboré lors de manifestations politiques et syndicales, mais son utilisation reste controversée au sein du mouvement nationaliste.
En somme, l’histoire complexe et controversée du drapeau rouge, vert et noir à bandes verticales témoigne de l’importance de la lutte anticoloniale et de la résistance des communautés afro-descendantes de la Martinique. Ce symbole fort continue d’incarner l’espoir et la fierté de tout un peuple, dans son aspiration à l’autonomie et à la reconnaissance de son identité culturelle et politique.
La décision de la CTM de hisser le drapeau Rouge, Vert, Noir aux côtés de l’emblème de la France et de l’Union Européenne à la mairie du Lamentin n’a pas manqué de susciter des réactions contrastées. Si certains se félicitent de cette reconnaissance symbolique, d’autres demeurent sceptiques quant à son utilité réelle.
Malgré ce clivage, le drapeau flotte désormais fièrement sur la façade de la mairie, signe tangible d’un sentiment identitaire fort qui anime une partie de la population martiniquaise.
Ce n’est pas la première fois qu’un édile municipal choisit de hisser ce drapeau emblématique sur les façades de sa mairie. En effet, par le passé, des souverainistes tels que Garcin Malsa, maire de Sainte-Anne en 1995, ou encore Marcelin Nadeau, maire du Prêcheur en mars 2019, avaient déjà pris cette décision avec conviction.
Il semble donc que cette question identitaire continue de diviser les esprits et de susciter des débats passionnés. Reste à savoir si d’autres communes de l’île emboîteront le pas de la mairie du Lamentin en hissant le drapeau Rouge, Vert, Noir en signe de reconnaissance de leur culture et de leur histoire.
Dieu a créé des gens de différentes couleurs pour qu’on se complète et qu’on vive ensemble
« Aucune race ne possède le monopole de la beauté et de l’intelligence, de la force » Comme le dit si bien Aimé Césaire
Pour tous ces inventeurs noirs, qui sont oubliés, il convient de rétablir une certaine vérité et leur rendre justice, tout en permettant à la jeune génération d’avoir une source de fierté dans la reconquête d’une identité perdue et sur la voie de l’édification d’un continent fort.
Dieu a créé des gens de différentes couleurs pour qu’on se complète et qu’on vive ensemble
« Aucune race ne possède le monopole de la beauté et de l’intelligence, de la force » Comme le dit si bien Aimé Césaire
Pour tous ces inventeurs noirs, qui sont oubliés, il convient de rétablir une certaine vérité et leur rendre justice, tout en permettant à la jeune génération d’avoir une source de fierté dans la reconquête d’une identité perdue et sur la voie de l’édification d’un continent fort.