Le carnaval en Martinique est une fête qui se déroule avec une énergie effervescente, illuminant les rues de l’île avec des couleurs vibrantes et des sons entraînants. C’est un événement qui rassemble les gens, unissant les communautés dans une célébration festive de la vie et de la joie.En Martinique, le carnaval est considéré comme l’un…
Le carnaval en Martinique est une fête qui se déroule avec une énergie effervescente, illuminant les rues de l’île avec des couleurs vibrantes et des sons entraînants. C’est un événement qui rassemble les gens, unissant les communautés dans une célébration festive de la vie et de la joie. En Martinique, le carnaval est considéré comme l’un des événements culturels les plus importants de l’année. Les défilés de chars y sont spectaculaires, avec des costumes extravagants, des masques chatoyants et des groupes de musique aux sonorités envoûtantes. La musique, la danse et la bonne humeur sont au cœur de la fête, envoûtant les participants et les spectateurs. Mais derrière les couleurs et les sons joyeux, il y a également une dimension spirituelle qui teinte le carnaval en Martinique. C’est considéré comme un temps de purification, de libération des tensions et de préparation pour le carême, un temps de jeûne et de privation qui précède Pâques. Les traditions afro-caribéennes de la Martinique, telles que la religion vodou, le quimbois, la magie noire et la sorcellerie, jouent un rôle important dans cet aspect spirituel du carnaval. En fin de compte, le carnaval en Martinique est un moment précieux pour les habitants de l’île, un temps pour se connecter avec leur communauté, leur héritage afro-caribéen et leur fierté culturelle. C’est une fête vibrante et colorée, marquée par la musique, la danse et la bonne humeur, mais aussi par une dimension spirituelle profonde qui la rend unique et mémorable. Au sein de la communauté chrétienne en Martinique, les attitudes envers le carnaval sont variées et complexes. Pour certains, il est vu comme un temps de renouveau spirituel et de préparation pour le carême, un moment pour se concentrer sur les enseignements de l’Église et renforcer leur foi. D’autres, cependant, peuvent considérer le carnaval comme incompatible avec leur pratique religieuse, un événement qui n’est pas en harmonie avec les principes de l’Église. Les convictions religieuses sont profondes et personnelles, et le carnaval en Martinique peuvent être perçus de manière différente par différents groupes de chrétiens. Pour les uns, il est un temps de célébration et de vivacité, tandis que pour d’autres, il est considéré comme un moment de péché et de débauche. Dans cette mosaïque de pensées et de croyances, il est important de respecter les choix et les convictions personnelles de chacun. Le carnaval en Martinique peut être un temps de prospérité pour certains, tandis qu’il peut être vu comme un moment de réflexion pour d’autres. Quel que soit le point de vue, c’est un événement qui rassemble les gens et qui témoigne de la diversité et de la richesse culturelle de la Martinique.
Le terme « banaré » désigne une relation privilégiée et étroite entre deux personnes, souvent symbolisée par un échange de noms, dans la culture caraïbe insulaire. Cette relation est considérée comme une alliance, un partenariat ou un partenariat économique. Le banaré était souvent considéré comme un engagement à travailler ensemble et à soutenir l’autre en cas de besoin. Ce concept était couramment pratiqué entre les colons français et les Caraïbes insulaires aux XVIIe et XVIIIe siècles et a permis de créer un certain niveau de compréhension et de coopération entre les deux groupes. Cependant, il est important de noter que ces relations étaient souvent favorisées par des relations de pouvoir et d’oppression et qu’elles ont été largement favorisées par les intérêts économiques et politiques des colons européens.
Lors de la colonisation européenne des Petites Antilles, les relations entre les Français et les Caraïbes étaient très proches, différentes à celles entre les Anglais et les Amérindiens qui étaient plus éloignées. Cette proximité a permis un échange important et significatif entre les deux parties qui dépassaient les simples transactions matérielles. Les Caraïbes insulaires et les Français ont formé une alliance économique privilégiée qui a été concrétisée par une cérémonie d’échange de noms et la naissance d’une relation de « compères, banaré ». Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, de nombreux Français ont établi des privilèges privilégiés avec les Amérindiens, ce qui leur a donné une valeur d’être connue sous des noms européens.
Les échanges entre les Européens et les Caraïbes ont été réciproques et ont permis à chacun de gagner en connaissances dans divers domaines, tels que la botanique, l’agriculture, la pêche ou l’architecture. Les marins amérindiens ont adopté la voile précocement, et ces échanges ont été annulés à la formation des sociétés créoles des Antilles. La colonisation française a également permis la naissance d’une langue créole unique qui comporte une proportion importante de termes d’origine amérindienne, principalement pour désigner les plantes et les animaux. Les termes amérindiens viennent en grande partie des langues Tupi, du Taïno des Grandes Antilles et de l’espagnol.
Il est difficile de donner des exemples de « compères » précis sans plus de contextes et d’informations sur les personnes en question. Cependant, dans l’histoire de la colonisation française des Petites Antilles, certains des personnages notables qui ont établi des relations étroites avec les Amérindiens peuvent être qualifiés de « compères ».
Par exemple, Pierre Belain d’Esnambuc, un aventurier français, a joué un rôle important dans l’établissement de la première colonie française aux Antilles. Il a noué des liens étroits avec les Amérindiens, en particulier avec le chef caraïbe Kalinago, et a été considéré comme leur « compère ».
Un autre exemple est Joseph d’Estrées, un amiral français qui a participé à de nombreuses expéditions aux Antilles. Il a également noué des relations étroites avec les Amérindiens et a été considéré comme leur « compère ».
Ces exemples montrent l’importance des relations privilégiées établies entre les Français et les Amérindiens pendant la période de la colonisation, et commentent ces relations ont révélé la manière dont les personnes sont perçues et connues dans l’histoire.
Il est difficile de donner des exemples de noms d’Amérindiens qui ont été donnés suite à un « banaré » « compères » car il n’y a pas de liste officielle ou de sources fiables qui enregistrent ces noms. Cependant, dans les chroniques françaises, il est souvent mentionné que certains Amérindiens étaient connus sous des noms européens tels que « Toussaint » ou « Jacques » suite à leur partenariat privilégié avec des Français.
Référence à des noms « pilote » ou « arlet » dans le contexte de la cérémonie d’échange de noms entre les Français et les Amérindiens.
Noms de chefs amérindiens, suite à un banaré ou compère
Enao
Kairouanaise
Oumasourou
Caonabo
Guacanagarix
Anacaona
Hatuey
Taïno
Tamanaco
Paria.
Énagui
Petit-Pierre
Manicou
Pégouga
Augustin
Basile
Anacaona
Guacanagarix
Biassou
Toussaint
Enaco, un chef caraïbe connu pour ses relations privilégiées avec les Français dans les Antilles.
Ouaninou, un chef de la région de Cayenne en Guyane française, qui a noué des liens étroits avec les colons français.
Kairi, un chef de la tribu des Arawaks en Guyane, qui a joué un rôle important dans les négociations entre les colons français et les Amérindiens.
Kaÿman, un chef caraïbe connu pour son soutien aux colons français dans les Antilles.
Tchan, un chef amérindien en Guyane qui a établi des liens étroits avec les colons français et qui a aidé à établir la première colonie française en Guyane.
Dans les Petites Antilles, il y a eu de nombreux chefs amérindiens qui ont reçu un nouveau nom suite à un banaré ou compère avec les Français. Voici quelques exemples :
En Martinique :
Enamo, un chef caraïbe qui a été un allié des Français durant la colonisation.
Arawak, un chef caraïbe qui a établi des liens étroits avec les premiers colons français.
En Guadeloupe :
Ayawy, un chef caraïbe connu pour son alliance avec les Français durant la colonisation.
Téréma, un chef amérindien connu pour sa participation à la défense de la Guadeloupe face aux envahisseurs anglais.
Ces noms sont donnés pour illustration et il existe sans doute beaucoup d’autres dans les archives de l’histoire de la colonisation des Petites Antilles.
Le « banaré » est un mot caraïbe qui désigne un partenariat économique privilégié et une alliance entre deux hommes.
le terme « banaré » et « compère » désignent généralement la même chose. Ils sont utilisés pour décrire un privilège privilégié et une alliance économique établie entre deux hommes, généralement entre un Français et un Amérindien, au cours des XVIIe et XVIIIe siècles.
La traduction des mots amérindiens en français n’est pas toujours littérale et ne reflète souvent que l’équivalent dans la façon de parler française. Par exemple, la traduction de « amoré banaré » en « bonjour compère » peut faire croire que « banaré » signifie « compere ». Cependant, « amoré » ne signifie que « toi ». Les mêmes mots « amoré banaré » peuvent aussi être traduits en « ne craignez rien compère ». Cette confusion montre la difficulté de traduire la langue des Amérindiens avec précision. Les premiers dictionnaires galibis ont été rédigés par des européens et ont un certain nombre de différences en termes de mots rapportés. Il est donc important d’apprécier le degré de confiance que chaque dictionnaire mérite. Le plus ancien dictionnaire galibi connu est celui écrit par Paul Boyer en 1654.
Lauhon Jean-Pierre /
Kounta Banaré : j’ai fait un banaré avec mon ancêtre Africain Kounta /
JipÈl
49.3 : La démocratie bafouée ? Analyse et réactions »
L’article 49-3 de la Constitutionfrançaise donne au Premier Ministre le pouvoir d’engager la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale afin de faire adopter un projet de loi sans que ce dernier ne soit soumis au vote des députés.
Cette procédure peut être utilisée lorsque le gouvernement considère que le vote d’un projet de loi est essentiel, mais que son adoption par l’Assemblée nationale est bloquée ou compromise.
Avant d’utiliser cette procédure, le Conseil des ministres doit d’abord délibérer sur la question, puis le Premier Ministre doit prendre la décision d’engager la responsabilité du gouvernement. Le projet de loi est alors considéré comme adopté sans que l’Assemblée nationale n’ait besoin de voter.
Cependant, les députés disposent d’une possibilité de contrôle de cette procédure, en déposant une motion de censure dans les 24 heures qui suivent la déclaration du Premier Ministre devant l’Assemblée. Si la motion de censure est signée par au moins 1/10ème des députés, elle sera soumise au vote de l’Assemblée. Si elle est adoptée par la majorité absolue des députés, le projet de loi ne sera pas adopté et le gouvernement sera obligé de démissionner.
Si la motion de censure est adoptéepar la majorité absolue des députés, cela signifie que l’Assemblée nationale n’a plus confiance dans le gouvernement. Le projet de loi en question n’est pas adopté et le Premier Ministre doit démissioner avec l’ensemble de son gouvernement.
Le gouvernement doit alors présenter sa démission au Président soit de la République, qui peut se nommer un nouveau Premier Ministre et un nouveau gouvernement, soit dissoudre l’Assemblée nationale et convoquer de nouvelles élections législatives. Dans tous les cas, cela entraîne un changement important dans la vie politique française et peut avoir des conséquences importantes sur la suite des événements.
Les conséquences de l’adoption d’une motion de censure peuvent être très importantes sur la vie politique française. Si la motion est adoptée, cela signifie que le gouvernement en place n’a plus la confiance de l’Assemblée nationale, ce qui peut entraîner des changements significatifs dans la politique du pays.
Dans un premier temps, cela peut conduire à la formation d’un nouveau gouvernement dirigé par un nouveau Premier Ministre, qui peut avoir des priorités et des orientations politiques différentes de celles de l’ancien gouvernement. Cela peut également entraîner des changements au sein des ministères et des postes clés de l’administration, ce qui peut affecter les politiques publiques dans de nombreux domaines.
Dans le cas où le Président de la République décide de dissoudre l’Assemblée nationale, cela peut entraîner de nouvelles élections législatives, qui peuvent elles aussi entraîner des changements importants dans la composition de l’Assemblée nationale et donc dans la vie politique du pays.
La Martinique face à ses enjeux sociétaux : le défi de la mobilisation populaire
Depuis plusieurs années, la Martinique est confrontée à de nombreux enjeux sociétaux qui touchent la sécurité, l’économie, l’environnement, la culture et l’identité. Malgré l’ampleur de ces problématiques, la population semble peu mobilisée pour les résoudre. En effet, alors que les festivités carnavalesques rassemblent chaque année des milliers de personnes, les manifestations pour dénoncer la violence, l’insécurité, la pauvreté ou la pollution ont tendance à susciter moins d’engouement. Cette situation soulève une question fondamentale: « pourquoi la population ne se mobilise-t-elle pas autant pour les problèmes dramatiques que pour le carnaval ? »
En réalité, cette question renvoie à des enjeux sociologiques complexes liés à l’histoire, à la culture, à l’identité et à l’économie de la Martinique. D’une part, le poids de l’histoire coloniale et de l’assimilation culturelle ont contribué à fragiliser l’identité martiniquaise et à créer des inégalités économiques et sociales. D’autre part, les traditions culturelles, comme le carnaval, occupent une place centrale dans l’imaginaire collectif et peuvent être perçues comme un moyen de résister à l’emprise culturelle française.
Cependant, la forte mobilisation pour le carnaval ne doit pas faire oublier les problématiques cruciales auxquelles est confrontée la Martinique. En effet, les problèmes de sécurité, de santé, d’environnement, de culture et d’identité sont autant d’enjeux majeurs qui impactent directement la vie quotidienne de la population. C’est pourquoi il est essentiel de sensibiliser les Martiniquais à ces problématiques et de les mobiliser pour agir ensemble en faveur de solutions concrètes et durables.
En somme, la Martinique doit relever le défi de la mobilisation populaire pour résoudre ses enjeux sociétaux. Il est crucial de s’attaquer aux racines des problèmes pour favoriser un développement équilibré, durable et respectueux de l’identité et des valeurs martiniquaises. La résolution de ces enjeux passera par une prise de conscience collective, une mobilisation citoyenne et une volonté politique forte pour répondre aux attentes et aux aspirations de la population.
Le mot « colorisme » vient du terme anglais « colorism ». Il a été utilisé pour la première fois dans les années 1980 par la chercheuse Alice Walker pour décrire la discrimination basée sur la couleur de peau dans la communauté afro-américaine, dans son livre « In Search of Our Mothers’ Gardens ». Le terme a depuis été largement utilisé pour décrire la discrimination basée sur la couleur de peau dans d’autres contextes et communautés, notamment dans les Caraïbes et en Amérique latine. Le colorisme est étroitement lié au racisme et à la discrimination basée sur l’apparence physique. Le colorisme se concentre plutôt sur la hiérarchisation des couleurs de peau à l’intérieur d’un même groupe racial ou ethnique; Le colorisme est un phénomène social qui consiste à discriminer les personnes en fonction de la couleur de leur peau. Ce concept a été introduit pour décrire une forme de discrimination basée sur la couleur de la peau qui se produit souvent dans les communautés noires. Le colorisme n’est pas la même chose que le racisme, qui est une forme de discrimination basée sur la race ou l’origine ethnique. Le racisme et le colorisme sont deux phénomènes liés à la discrimination, mais ils ne sont pas identiques. Le racisme est une forme de discrimination basée sur la race ou l’origine ethnique, qui se manifeste par des attitudes, des croyances ou des comportements discriminatoires envers les personnes qui appartiennent à une autre race ou à une autre ethnie. Le racisme peut être institutionnel, structurel ou individuel, et il peut prendre différentes formes, comme le refus de l’accès à l’emploi, au logement ou aux services publics, ou encore la violence physique ou verbale. Retenons que le colorisme, quant à lui, est une forme de discrimination qui se base sur la couleur de la peau, qui peut être observée à l’intérieur d’un même groupe racial ou ethnique. Cette forme de discrimination peut être influencée par des critères esthétiques ou culturels, qui favorisent les personnes ayant une peau plus claire par rapport à celles ayant une peau plus foncée. Le colorisme peut se manifester par des attitudes négatives envers les personnes ayant une couleur de peau plus foncée, comme la stigmatisation, la marginalisation ou la discrimination en matière d’emploi ou d’éducation.
Ainsi, bien que le racisme et le colorisme soient tous deux des formes de discrimination, ils ne sont pas interchangeables. Les deux phénomènes peuvent coexister et se renforcer mutuellement, mais ils ont des causes et des conséquences différentes. Il est important de reconnaître et de combattre ces deux formes de discrimination pour promouvoir l’égalité des chances et l’inclusion sociale pour tous les individus.
Le racisme peut être basé sur des croyances erronées selon lesquelles certaines races seraient supérieures à d’autres, et peut être influencé par des facteurs historiques, sociaux, économiques et politiques. Les conséquences du racisme sont multiples et peuvent avoir des effets négatifs sur la santé mentale et physique, le bien-être émotionnel, l’accès à l’éducation, à l’emploi et aux services publics, et la qualité de vie en général.
Le colorisme se concentre plutôt sur la hiérarchisation des couleurs de peau à l’intérieur d’un même groupe racial ou ethnique. Par exemple, dans la communauté noire, les personnes ayant une peau plus claire sont souvent considérées comme plus attirantes, plus intelligentes et plus dignes de respect que celles ayant une peau plus foncée. De même, dans la communauté latine, les personnes ayant une peau plus claire sont souvent considérées comme plus belles et plus attractives que celles ayant une peau plus foncée. Le colorisme est un phénomène complexe qui est lié à de nombreuses autres formes de discrimination, telles que le sexisme, l’âgisme et le classisme. Les femmes, les personnes âgées et les personnes appartenant à des classes sociales défavorisées sont souvent les plus touchées par le colorisme.
Les personnes ayant une couleur de peau plus claire ont souvent un accès privilégié à l’éducation, aux emplois bien rémunérés et aux avantages sociaux, tandis que celles ayant une couleur de peau plus foncée peuvent être confrontées à la pauvreté, à la marginalisation et à la discrimination. L Le colorisme peut être influencé par des facteurs tels que la colonisation, l‘esclavage, la mondialisation et les médias. Les conséquences du colorisme sont également multiples et peuvent inclure la discrimination en matière d’emploi et d’éducation, la stigmatisation sociale, la faible estime de soi, l’anxiété, la dépression et d’autres problèmes de santé mentale
La lutte contre le colorisme nécessite une prise de conscience collective et des actions concrètes pour promouvoir l’égalité des chances pour tous les individus, quelle que soit leur couleur de peau. Cela implique de combattre les stéréotypes raciaux et les préjugés, de promouvoir la diversité culturelle et d’encourager l’inclusion sociale et professionnelle. Les politiques et les pratiques de recrutement doivent être équitables et basées sur les compétences et les qualifications des candidats, plutôt que sur leur couleur de peau. Enfin, il est essentiel de renforcer la législation pour lutter contre toute forme de discrimination basée sur la couleur de peau.
Le Manifeste de l’OJAM, ou Organisation de la jeunesse anticolonialiste de la Martinique, a été rédigé en 1962 par dix-huit jeunes auteurs martiniquais déterminés à faire entendre leur voix. Sous le titre de « La Martinique aux martiniquais », ce texte revendique la souveraineté de leur île, jusqu’alors soumise à l’emprise coloniale française.
Les auteurs, parmi lesquels figuraient Rodolphe Désiré, Renaud de Grandmaison, Henri Pied, Hervé Florent, Marc Pulvar, Joseph René-Corail, Léon Sainte-Rose, Charles Davidas, Roger Riam, Victor Lessort, Gesner Mencé, Henri Armougon, Manfred Lamotte, Guy Dufond, Guy Anglionin, Georges Aliker, Josiane Saint-Louis-Augustin et Roland Lordinot, ont pris le risque de diffuser leur manifeste en le plaçardant dans les rues de la Martinique les 23 et 24 décembre 1962. Leur message a immédiatement suscité des réactions vives et controversées dans la population.
Cependant, leur action a également eu des conséquences plus graves : les dix-huit jeunes militants ont été arrêtés et emprisonnés à Fresnes, en France, sous l’accusation d’atteinte à la sûreté de l’État. Leur procès, organisé en 1964, a été largement perçu comme une manoeuvre politique destinée à faire taire les voix dissidentes. Mais les auteurs du Manifeste ont su faire preuve d’une grande détermination, défendant leur cause avec courage et passion.
Au final, le verdict du procès a été clair : tous les accusés ont été acquittés, marquant ainsi une victoire importante pour la lutte anticolonialiste. Le Manifeste de l’OJAM est resté un symbole fort de la résistance martiniquaise face à l’oppression coloniale, et un appel à l’émancipation et à la dignité des peuples opprimés.
Il est important de signaler que Le drapeau de l’UNIA (Universal Negro Improvement Association and African Communities League) est repris dans le manifeste de l’OJAM.
Le drapeau de l’Universal Negro Improvement Association and African Communities League, plus communément appelée UNIA, est un symbole fort de la lutte pour l’égalité et la liberté des peuples ayant des ancêtres africains. Dévoilé lors de la convention du 13 août 1920 au Madison Square Garden, il arbore fièrement les couleurs rouge, noir et vert, déclarées couleurs officielles de la race africaine par l’UNIA.
Le rouge, éclatant et vibrant, symbolise le sang qui unit tous les peuples africains, ainsi que celui de la lutte pour la libération. Il rappelle avec force l’importance de l’union face à l’oppression, et la nécessité de se battre pour un avenir meilleur.
Le noir, profond et mystérieux, représente quant à lui le peuple noir en tant que nation, bien qu’il ne dispose pas d’un État correspondant. Ce noir intense rappelle la force et la résilience du peuple africain, qui a su faire face aux épreuves et aux défis de l’Histoire.
Enfin, le vert, riche et luxuriant, symbolise l’abondance de la nature africaine. Cette couleur évoque la beauté et la richesse des terres africaines, ainsi que la connexion profonde entre les Africains et leur environnement naturel.
Le drapeau de l’UNIA est ainsi un symbole fort et puissant, qui rappelle l’importance de l’union, de la lutte et de la résistance. Il a été créé en réponse à une chanson raciste intitulée « Every race has a flag but the « coon« , soulignant l’importance de se réapproprier les symboles et les couleurs de sa propre identité culturelle.
Aujourd’hui, le drapeau pan-africain est toujours un symbole important pour de nombreuses personnes à travers le monde, rappelant la nécessité de lutter contre l’oppression, l’injustice et la discrimination.
En arborant fièrement ces couleurs, on affirme son appartenance à une communauté forte et résiliente, prête à se battre pour un monde meilleur et plus juste.
L’histoire du drapeau
Le drapeau rouge, vert et noir à bandes verticales est devenu l’emblème incontesté de la Martinique. Les couleurs de ce drapeau, symbole de la lutte anticoloniale, ont une histoire complexe et controversée qui remonte au XVIIe siècle.
Selon certaines sources, ces couleurs auraient été utilisées pour la première fois en 1665, lors de révoltes d’esclaves menées par Francis Fabulé, un « Nèg Mawon » qui aurait combattu aux côtés des Kalinagos contre les colons français. D’autres sources situent l’origine de ces couleurs en 1801, lors d’une révolte d’esclaves au Carbet, ou encore en 1870, lors de la Grande insurrection du Sud, au cours de laquelle les insurgés auraient arboré des foulards ou des bandeaux rouge, vert et noir en signe de ralliement. Malgré ces incertitudes, l’importance symbolique de ces couleurs pour la communauté afro-descendante de la Martinique est incontestable.
Dans les années 1960, l’Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique (OJAM) a repris ces couleurs sous la forme de trois bandes verticales, rappelant le drapeau français, pour protester contre la départementalisation. C’est à cette époque que Victor Lessort, surnommé « Totor« , a créé le premier drapeau rouge, vert et noir à bandes verticales, alors qu’il était emprisonné en attendant son procès pour avoir affiché le manifeste de l’OJAM.
La paternité du drapeau dans sa forme actuelle reste sujette à débat. Certains attribuent sa création à Guy Cabort-Masson et Alex Ferdinand, qui l’auraient dessiné lors des événements de mai 1968 à Paris. D’autres, comme Victor Lessort lui-même, revendiquent la création de ce drapeau depuis sa cellule dès 1963. Quoi qu’il en soit, l’assemblée de Martinique reconnaît l’importance de ce drapeau comme
« symbole (…) pour les afro-descendants de la Martinique depuis le XIXème siècle ».
Au fil du temps, le drapeau rouge, vert et noir à bandes verticales est devenu l’emblème de la revendication autonomiste et indépendantiste martiniquaise. Il est régulièrement arboré lors de manifestations politiques et syndicales, mais son utilisation reste controversée au sein du mouvement nationaliste.
En somme, l’histoire complexe et controversée du drapeau rouge, vert et noir à bandes verticales témoigne de l’importance de la lutte anticoloniale et de la résistance des communautés afro-descendantes de la Martinique. Ce symbole fort continue d’incarner l’espoir et la fierté de tout un peuple, dans son aspiration à l’autonomie et à la reconnaissance de son identité culturelle et politique.
La décision de la CTM de hisser le drapeau Rouge, Vert, Noir aux côtés de l’emblème de la France et de l’Union Européenne à la mairie du Lamentin n’a pas manqué de susciter des réactions contrastées. Si certains se félicitent de cette reconnaissance symbolique, d’autres demeurent sceptiques quant à son utilité réelle.
Malgré ce clivage, le drapeau flotte désormais fièrement sur la façade de la mairie, signe tangible d’un sentiment identitaire fort qui anime une partie de la population martiniquaise.
Ce n’est pas la première fois qu’un édile municipal choisit de hisser ce drapeau emblématique sur les façades de sa mairie. En effet, par le passé, des souverainistes tels que Garcin Malsa, maire de Sainte-Anne en 1995, ou encore Marcelin Nadeau, maire du Prêcheur en mars 2019, avaient déjà pris cette décision avec conviction.
Il semble donc que cette question identitaire continue de diviser les esprits et de susciter des débats passionnés. Reste à savoir si d’autres communes de l’île emboîteront le pas de la mairie du Lamentin en hissant le drapeau Rouge, Vert, Noir en signe de reconnaissance de leur culture et de leur histoire.
wikipedia Alé asou Wikipédia pou wè non moun nwè ki envanté bagay oliwon latè-a Liste alphabétique des scientifiques et inventeurs afro-américaines et afro-américains.
Inventeurs et savants noirs:
par Yves Antoine
Voici un livre au titre surprenant parce qu’il va à l’encontre de l’image qu’on se fait des Noirs dont on circonscrit la capacité créatrice et les accomplissements à des domaines bien précis : la musique, le sport, la danse. Sait-on que la première opération à coeur ouvert fut effectuée par le docteur Daniel Hale Williams en 1893 à Chicago ? L’ouvrage nous dévoile ainsi une nouvelle dimension de l’univers des Noirs dont l’apport à la science et à la technique modernes, bien qu’il ait été trop longtemps occulté, n’est pas moins appréciable.
Éditeur : Editions L’Harmattan; 3e édition (5 octobre 2018)